Lazare VOLOVICK
janvier 4, 2019
Ossip WEINBERG
janvier 4, 2019

Abraham WEINBAUM

KAMENEC-PODOLSKI (UKRAINE) 1890 – DÉPORTÉ À SOBIBOR 1943

Le père d’Abraham Weinbaum, industriel dans le textile, s’installe à Lodz avec sa famille. Abraham Weinbaum, peu attaché à sa ville qu’il considère comme trop matérialiste, part pour Odessa étudier la peinture. À la recherche d’une ville plus « romantique», il se rend à Cracovie où il est en contact avec la jeunesse juive révolutionnaire et se lie avec le peintre Joseph Leski. Weinbaum étudie la peinture aux Beaux-Arts de Cracovie avec Joseph Pankiewicz qui lui donne envie de découvrir Paris et ses maîtres. Il débarque à Paris en 1910 et expose dans les Salons officiels. Il expose également en Belgique avec succès, l’État belge lui achète une toile. Weinbaum effectue de fréquents voyages à Lodz. En 1940, il part pour Marseille avec sa femme et sa fille. Arrêtés le 22 janvier 1943, ils sont internés au camp de Compiègne, transférés à Drancy. Le 23 mars 1943, ils sont déportés. Convoi no 52. Assassinés au camp de Sobibor.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.