Arbit BLATAS
janvier 2, 2019
Andre BLONDEL
janvier 2, 2019

Maurice BLOND (Maurice Blumenkrantz, dit)

LODZ (POLAND) 1899 – CLAMART (FRANCE) 1974

Le père de Maurice Blond était un commerçant d’origine russe et amateur d’art. Les débuts de Maurice sont déjà prometteurs : en 1911, à la suite d’un concours scolaire, une de ses aquarelles est remarquée puis exposée au musée de Kiev. Abandonnant momentanément ses ambitions créatrices, Blond entre à l’université de Varsovie en 1922, dans le département des sciences de la nature ; il revient sur sa décision et suit quelques mois l’enseignement de l’École des beaux-arts de Varsovie. Pour subvenir à ses besoins, Blond donne des leçons de mathématiques jusqu’en 1923, date de son départ pour Berlin où il fait la connaissance d’Isaac Mintchine, venu de Kiev, et de Kostia Terechkovitch, de Moscou.

En 1924 il arrive à Paris, s’installe à la cité Falguière et se lie d’amitié avec le groupe des Russes : Michel Larionov, Nathalie Gontcharova, Jean Pougny, Pinchus Krémègne et Kostia Terechkovitch, avec qui il partage une chambre à Montparnasse. En 1930, il devient animateur et conseiller artistique de la revue en langue russe Tchisla, avec laquelle il organise plusieurs expositions. Volontaire dans l’armée française en 1939, il est démobilisé au début de la guerre dans la région d’Avignon, il se réfugie et travaille pendant deux ans chez un paysan. À la Libération, Maurice Blond s’établit à Grenoble et peut se consacrer exclusivement à sa peinture. Il expose depuis 1923 à Paris avec succès, signant ses tableaux du nom français de Blond, adopté sous l’Occupation.

Stories of Jewish Artists of the School of Paris 1905-1939

FRENCH-ENGLISH

Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les artistes du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté, celui d'Ecole de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expression artistique. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des artistes juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 1920, tels Soutine, Lipchitz ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis.

From 1905 to 1939, Paris attracted artists from all over the globe as the capital of the art world. This period of artistic proliferation became known as the School of Paris, and includes a great diversity of artistic expression. Within the teeming art world centred on Montparnasse, one group set itself apart: Jewish artists from Russia, Poland, and Central Europe. Although their styles were diverse, they shared the common fate of fleeing anti-Semitic persecutions in their home countries. Some became famous in the 1920s, such as Soutine, Lipchitz, and Chagall, while others did not have the time or the luck to gain renown. Nearly half of these artists died in Nazi concentration camps.